Linux

Linux, ou GNU/Linux, est un dispositif d'exploitation compatible POSIX. Linux est basé sur le noyau Linux, logiciel libre créé en 1991 par Linus Torvalds pour ordinateur compatible PC.



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Linux - Système d'exploitation

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Définitions :

  • Dispositif d'exploitaton gratuit basé sur UNIX (source : adec)
  • Dispositif d'exploitation, Linux a été développé à l'origine par un étudiant finlandais, Linus Torvalds, sur base de Unix.... (source : awt)
  • C'est un dispositif d'exploitation de type Unix qui peut tourner entre autres sur PC. Il est installé sur la majorité des PC des salles en ... (source : tuteurs.ens)
Linux

Le logo et mascotte du noyau Linux : Tux
Famille Dispositifs Unix
Type de noyau Noyau modulaire (depuis la version 2.0)
État du projet en constant développement
Licence Licence publique générale GNU
Dernière version stable
Dernière version avancée
Principaux dispositifs
d'exploitation
BSD
FreeBSD - NetBSD - OpenBSD
DragonFly BSD - PC-BSD
GNU/Linux (Liste)
Debian - Fedora - Gentoo
Mandriva - Red Hat - Slackware
SuSE - Ubuntu
Mac OS
Dispositif 5 - 6 - 7 - 8 - 9
Mac OS 8 - 9
Mac OS X -. 0 -. 1 -. 2 -. 3 -. 4 -. 5- . 6 - Server
Microsoft Windows
1.0 - 2 - 3. x - 95 - 98 - Me
NT - 3.5x - 4.0 - 2000
XP - 2003 - Vista - 2008
7 (en développement)
Autres
AmigaOS - BeOS - DOS - Inferno
LynxOS - Haiku - OS/2
QNX - Solaris - UNIX - MVS - VxWorks
OS/360 - OS/390 - OS/400 - Plan 9
ReactOS - VMS - ZETA - FreeDOS

Linux, ou GNU/Linux, est un dispositif d'exploitation compatible POSIX. Linux est basé sur le noyau Linux, logiciel libre créé en 1991 par Linus Torvalds pour ordinateur compatible PC.

Développé sur Internet par des milliers d'informaticiens bénévoles et salariés, Linux fonctionne désormais sur du matériel allant du modem au supercalculateur. Il existe de nombreuses distributions Linux indépendantes, destinées aux ordinateurs personnels et serveurs informatiques, pour lesquels Linux est particulièrement populaire. Elles incluent des milliers de logiciels, surtout ceux du projet GNU, d'où l'expression GNU/Linux. Linux est aussi populaire sur dispositif embarqué[1]. La mascotte de Linux est le manchot Tux.

Autour de l'apparition de Linux

En 1991, les compatibles PC dominent le marché des ordinateurs personnels et fonctionnent le plus souvent sous les dispositifs d'exploitation MS-DOS, Windows et OS/2. Le microprocesseur Intel 80386, vendu depuis 1986, commence à être abordable. En 1991, aucun de ces trois dispositifs n'exploite correctement les capacités 32 bits et de gestion mémoire du 80386.

Le projet GNU est réputé pour avoir produit de nombreux logiciels libres, dont des commandes Unix, l'éditeur de texte Emacs et le compilateur C GCC. Ces logiciels sont le plus souvent utilisés sur des stations de travail fonctionnant sous UNIX propriétaire, car le noyau de dispositif d'exploitation Hurd n'est qu'à l'état de projet.

En juin 1991, la Berkeley Software Distribution (BSD) sort la Networking Release 2 (Net/2), qui forme un dispositif UNIX BSD libre presque complet. Mais un procès lancé par Unix System Laboratories contre Berkeley Software Design fait peser des doutes sur le statut de cette distribution pendant presque deux ans.

Le dispositif d'exploitation Minix est développé par le professeur Andrew Tanenbaum pour l'enseignement. Il est inspiré de UNIX, gratuit, ses sources sont disponibles mais non libres, et la simplicité est privilégiée comparé aux performances.

1991 : naissance du noyau Linux

Linus Torvalds initiateur et actuellement coordinateur du noyau Linux

En 1991, l'étudiant finlandais Linus Torvalds, que la faible disponibilité du serveur Unix de l'université de Helsinki indispose, entreprend d'écrire un noyau de dispositif d'exploitation qu'on appellera plus tard «noyau Linux».

Linus Torvalds fait alors son apprentissage sur le dispositif d'exploitation Minix. Comme l'auteur de Minix refuse d'intégrer les contributions visant à perfectionner Minix, Linus décide d'écrire un remplaçant de Minix. Il débute par développer un simple émulateur de terminal, qu'il utilise pour se connecter via modem au serveur informatique de son université. Linus désire alors en particulier comprendre le fonctionnement de son ordinateur, un compatible PC basé sur un microprocesseur Intel 80386. Après l'ajout de diverses fonctionnalités dont un dispositif de fichiers compatible avec celui de Minix, Linus oriente son projet vers quelque chose qui plus est ambitieux : un noyau aux normes POSIX.

Le 5 octobre 1991, il annonce sur le forum Usenet news :comp. os. minix la disponibilité d'une ébauche version 0.02 de son dispositif d'exploitation, la version 0.01 ayant eu une diffusion plus que confidentielle. Le message en question mais aussi sa traduction sont disponibles sur Wikisource.

Depuis, des centaines de passionnés et des entreprises, petites ou géantes, sont venus participer au projet, dont Linus Torvalds est toujours le coordinateur. Eric S. Raymond décrit dans un essai retentissant[2] le modèle de développement du noyau Linux et d'une partie des logiciels libres.

Originellement nommé Freax par son créateur, le projet trouve son nom définitif grâce à Ari Lemmke[3], administrateur du serveur FTP ftp. funet. fi, qui héberge le travail de Linus Torvalds dans un répertoire appelé Linux. C'est la première apparition d'un terme composé à partir de Linus et UNIX, qui deviendra ensuite une marque déposée au nom de Linus Torvalds. Le manchot Tux, dessiné par Larry Ewing en 1996, devient le symbole du projet.

Diffusion de Linux

Parmi les étapes marquantes, on peut en premier lieu citer le lancement en octobre 1996 par Matthias Ettrich de l'environnement graphique KDE puis en août 1997 par Miguel de Icaza de son concurrent GNOME, les deux étant basés sur le dispositif de fenêtrage X11 issu des travaux du Massachusetts Institute of Technology. Dans l'iceberg qu'est un dispositif d'exploitation grand public basé sur le noyau Linux, les environnements de bureau, comme GNOME, KDE ou encore XFCE en forment la partie émergée, en contact direct avec l'utilisateur.

Il y a également la prise en compte progressive de l'intérêt commercial de Linux dont on peut citer quelques manifestations spectaculaires : le lancement en février 1998 de l'Open Source Initiative ; l'annonce en juillet 1998 du support d'Oracle Corporation qui porte et supporte sa célèbre base de données sous GNU/Linux ; l'entrée en bourse de Red Hat le 11 novembre 1999 ; celle de VA Linux le mois suivant qui marque le sommet d'une impressionnante bulle spéculative ; le support massif apporté par le géant IBM qui y dépense son 1er milliard en 2001 [4]., emploie en 2005 près de 300 développeurs du noyau Linux, et organise à partir de 2003 la riposte légale lors de l'attaque du SCO Group qui affirmait posséder des droits d'auteurs sur le noyau Linux (voir l'article SCO contre Linux)  ; l'acquisition en octobre et novembre 2003 de Ximian puis de SuSE par l'entreprise américaine Novell[5].

C'est dans le monde des serveurs informatiques que GNU/Linux a eu le plus d'impact, surtout avec le particulièrement populaire LAMP. Sur les serveurs, GNU/Linux a fréquemment été utilisé pour remplacer d'autres Unix et se retrouve être l'unique acteur majeur avec Windows.

Dans les dispositifs embarqués, GNU/Linux est souvent utilisé avec les outils uClibc et BusyBox qui ont été développés pour le matériel spécifiquement limité en capacité mémoire. En outre, le fait de pouvoir compiler le noyau Linux avec des options particulièrement adaptées au matériel cible donne aux développeurs de nombreuses opportunités d'optimisation.

Logiciel libre
Icône de détail Article détaillé : Logiciel libre.
Logo copyleft («gauche d'auteur»)  : certains droits réservés

La principale originalité de GNU/Linux comparé à d'autres dispositifs d'exploitation concurrents — comme Mac OS, Microsoft Windows et Solaris — est d'être constitué d'un noyau libre et de logiciels libres.

Un logiciel libre n'est pas obligatoirement un logiciel gratuit, et vice versa tout logiciel non-commercial n'est pas nécessairement libre. Ce ne sont pas non plus des logiciels libres de droits : c'est en vertu de leurs droits d'auteurs que les contributeurs d'un logiciel libre accordent les quatre libertés, qui sont d'utiliser le logiciel sans restriction, d'étudier le logiciel, de le modifier pour l'adapter à ses besoins et de le redistribuer sous certaines conditions précises.

Certaines licences sont basées sur le principe de copyleft, c'est-à-dire de réciprocité : une œuvre dérivée d'un logiciel sous copyleft doit à son tour être libre. C'est le cas de la licence libre la plus utilisée, à commencer par le noyau Linux lui-même : la licence GNU GPL rédigée par Richard Stallman.

L'ouverture du code source, l'un des quatre critères correspondant à la notion de logiciel libre, a des avantages théorisés entre autres par Eric Raymond en matière de correction rapide des bogues qui sont la plaie de l'informatique, et surtout la correction des failles de sécurité. C'est le refus du principe de sécurité par l'obscurité.

Interopérabilité

Linux n'aurait pu se développer sans la présence de protocoles standardisés utilisés sur Internet. Un bon nombre de logiciels libres sont d'ailleurs des implémentations de référence, comme Apache.

Les partisans des logiciels libres sont par conséquent des partisans constants de l'interopérabilité. Ils mettent en avant les formats ouverts, des formats de données dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre, pour ne pas dépendre d'un seul logiciel.

Voici dans cette optique Mozilla Firefox qui tente de respecter scrupuleusement les recommandations émises par le World Wide Web Consortium, Jabber qui a donné naissance au standard XMPP reconnu par l'Internet Engineering Task Force dans le domaine de la messagerie instantanée ou encore les suites OpenOffice. org et KOffice qui ont lancé le récent standard OpenDocument dans le domaine de la bureautique.

Dans d'autres domaines, il n'existe pas d'organisme ou d'accord de standardisation reconnu. Le marché est alors morcelé entre divers vendeurs qui ont chacun leur technologie ou sous la domination d'un acteur économique prédominant qui ferme ses formats ou protocoles.

Le premier cas de figure prévaut dans la guerre des messageries instantanées et est réglé par des logiciels multiprotocoles comme Pidgin ou Kopete. Les formats des suites Microsoft Office successives et le protocole Common Internet File System qui sert à partager fichiers et imprimantes entre différents ordinateurs d'un réseau Microsoft Windows tombent dans la seconde catégorie. Ces formats et protocoles sont fréquemment pas ou mal documentés. L'interopérabilité passe alors obligatoirement par la rétro-ingénierie.

Cela peut nécessiter un travail titanesque, pouvant être d'autre part illégal aux États-Unis mais légal en Europe (tant qu'on reste dans le cadre de l'interopérabilité)  ; actuellement, OpenOffice. org sert à lire la particulièrement grande majorité des fichiers aux divers formats . doc, et le logiciel Samba sert à participer aux réseaux Windows.

Plus problématiques du point de vue des logiciels libres sont les formats et protocoles nécessaires à l'interopérabilité, mais verrouillés techniquement et/ou légalement : gestion des droits numériques, brevets logiciels, Directive EUCD, Digital Millennium Copyright Act

Unifix Linux 2.0 de la société allemande Unifix (et Linux-FT de Lasermoon) sont aussi certifiés POSIX. 1 FIPS 151-2[6], [7] (Federal Information Processing Standard[8]). Noyau 1.2.13[9]

Sur le site Debian, ils expliquent «les normes de POSIX ne sont pas gratuites et la certification POSIX. 1 (et FIPS 151-2) est particulièrement chère»[10]

Communautés

De nombreuses associations, connues sous le nom de Linux Users Group, Groupe d'Utilisateurs Linux (LUG ou GUL), cherchent à promouvoir GNU/Linux et par extension, les logiciels libres, par le biais de rencontres où des démonstrations de GNU/Linux sont faites, des formations, et pour ceux qui le souhaitent des installations sur leur ordinateur.

De nombreuses communautés existent sur Internet afin d'aider les débutants comme les professionnels. Voici le site lea-linux, le site d'informations collaboratif Linuxfr. org et le site Linux-Québec, qui aide les utilisateurs québécois comme français dans leur apprentissage des bases de GNU/Linux grâce à un réseau IRC particulièrement actif. Et les projets Proselux et Parrains. Linux permettent aux linuxien (ne) s de se rencontrer pour s'entraider.

Distributions

Ligne temporelle des distributions Linux
Icône de détail Article détaillé : Distribution Linux.

Les logiciels libres sont produits de manière collaborative, fréquemment indépendamment les uns des autres, et peuvent être librement redistribués. Il s'ensuit une particularité du monde GNU/Linux : la séparation fréquente entre ceux qui produisent les logiciels et ceux qui les distribuent.

On nomme distribution Linux une solution prête à être installée par l'utilisateur final comprenant un noyau Linux, des programmes d'installation et d'administration de l'ordinateur, un mécanisme facilitant l'installation et la mise à jour des logiciels comme RPM ou APT ainsi qu'une sélection de logiciels produits par d'autres.

Une distribution peut par exemple choisir de se spécialiser (ou non) sur GNOME ou KDE. Elle est aussi responsable de la configuration par défaut du dispositif (graphisme, simplicité…), du suivi de sécurité (installations de mise à jour) et d'une façon plus générale de l'intégration de la totalité.

La diversité des distributions sert à répondre à des besoins divers qu'elles soient à but commercial ou non ; orientée serveur, bureautique ou embarqué ; orientée grand-public ou public averti ; généraliste ou spécialisée pour un usage spécifique (pare-feu, routeur réseau, grappe de calcul…)  ; ou encore certifiées sur un matériel donné.

Parmi les plus célèbres distributions, on peut citer Slackware, apparue en 1993, qui est actuellement la plus ancienne distribution toujours en activité, toujours tenue par Patrick J. Volkerding ; Debian, éditée par une communauté de développeurs ; Red Hat, éditée par l'entreprise américaine du même nom qui participe aussi au développement de Fedora Core ; ou encore SuSE, à l'origine une traduction allemande de Slackware, qui a depuis évoluée en intégrant certains sous-dispositif issus de Redhat.

De nombreuses autres distributions plus ou moins spécialisées existent, étant pour la majorité dérivées des projets sus-cités. Par exemple voici quelques distributions spécialisées «environnement de bureau» : Ubuntu, éditée par Canonical Ltd qui est dérivée de Debian ; Mepis aussi basée sur Debian ; Zenwalk dérivée de Slackware ; Mandriva, dérivée de Red Hat, actuellement éditée par la société française de même nom et impliquée dans plusieurs projets libres. Il existe aussi des distributions dites LiveCD, dont l'une des plus célèbres est Knoppix[11], qui offrent la possibilité de démarrer un dispositif d'exploitation Linux complet et d'accéder à de nombreux logiciels à partir du support (CD ou DVD) sans installation préalable sur le disque dur, et sans altérer son contenu. Cette souplesse d'utilisation a fait qu'elles sont devenues un support particulièrement populaire de démonstration d'utilisation de Linux, et sont même utilisées comme outils de maintenance dispositif.

Contrats ŒM et détaxe Windows

Icône de détail Article connexe : Vente liée.

Un des enjeux qui se posent pour les distributions Linux est de nouer des partenariats avec des fabricants d'ordinateurs afin qu'il devienne facile de trouver un ordinateur préinstallé sous Linux. Car même si certaines distributions affirment avoir rendu l'installation d'un dispositif Linux aussi simple que celle des dispositifs d'exploitation concurrents, le simple fait d'avoir à être au courant qu'une alternative existe, d'être prêt à accepter des changements dans ses habitudes et d'avoir à installer soi-même le dispositif forme un désavantage indéniable comparé à la situation privilégiée dont jouissent les distributeurs de Microsoft Windows et de Mac OS X. Le dispositif de Microsoft est en effet omniprésent et Apple est en même temps le fabricant des Macintosh.

À défaut, les usagers de Linux réclament de pouvoir être remboursés, lors de l'achat d'un ordinateur neuf, de la part du prix correspondant au dispositif d'exploitation ainsi qu'aux logiciels qu'ils n'ont pas l'intention d'utiliser, comme la loi de certains pays le permet[12]. Si la société Apple s'est montrée plusieurs fois coopérative face à de telles demandes, le remboursement de Microsoft Windows est généralement long et complexe quoiqu'actuellement une série de jugements a permis à certains consommateurs de se faire rembourser par les fabriquants. Devant la difficulté d'obtenir ce remboursement basé sur le CLUF, dès 1998, les associations Linuxfrench et AFUL mais aussi Roberto Di Cosmo ont lancé en réaction une action pour la détaxe Windows[13].

Cette situation existe en Europe et en Amérique du Nord, mais pas dans certains pays d'Amérique du Sud où les distributions de Linux ont plus de parts de marché que Windows[14].

Part de marché

D'après l'entreprise IDC spécialisée dans les études de marchés, 24 % des serveurs et 3 % des PCs étaient vendus avec Linux en 2004. IDC prévoit que le marché total des ordinateurs Linux sera de 35, 7 milliards de dollars en 2008. [15] Ces chiffres de ventes ne comptabilisent bien entendu pas les entreprises et les particuliers qui choisissent d'installer eux-même Linux après l'achat d'un matériel apporté sans Linux.

Une étude de XiTi réalisée régulièrement sur les dispositifs utilisés par leurs visiteurs de 19 000 sites web professionnels, donne 94, 45 % de part de marché à Windows (75, 16 % à Windows XP et 15, 81% à Windows Vista), 4, 04 % à Mac OS X et 0, 98 % à Linux. [16].

Part de Linux :

Il existe d'autres approches et d'autres sources. Le fabricant de cartes graphiques canadien ATI, beaucoup minoritaire sur le marché Linux en raison du manque de support 3D de ses cartes (il développe néenmoins ses propres pilotes pour Linux), sur ce dispositif d'exploitation, estime que Linux représente 3 % de ses ventes. Suite à son rachat par le fondeur AMD, ATI a ouvert les spécifications de ses cartes début 2008 pour que les développeurs de Mesa 3D puissent mieux intégrer la gestion de ses cartes.

Les tableaux statistiques de w3schools donnent 2, 2 % de parts de marché pour Linux en mars 2002 et 3, 9 % de parts de marché en mars 2008. [17].

Il est important de préciser s'il s'agit de la part de marché des postes client.

La ligne de commande
Le terminal en ligne de commande, particulièrement prisée par les experts

De par la filiation avec UNIX, la ligne de commande est toujours disponible dans Linux.

Certaines distributions, surtout celles spécialisées dans les serveurs ou certaines tâches d'administration, utilisent seulement la ligne de commande, surtout pour sa faible consommation de ressource, due à l'absence d'interface graphique, mais en particulier sa puissance d'action, liée à l'interopérabilité des commandes et la possibilité de générer des.

Pendant longtemps, de nombreuses opérations de configuration nécessitaient son utilisation, ce qui n'est plus vrai avec les distributions récentes dédiées à l'utilisation familiale.

Les aides en ligne mentionnent cependant fréquemment la démarche à suivre en ligne de commande, même quand une configuration graphique est envisageable : cette méthode est plus universelle dans le monde Linux, et fréquemment plus facile à expliquer pour la personne qui aide, et son interlocuteur n'a qu'à copier-coller l'indication.

Une interface graphique bien conçue permet aujourd'hui d'accomplir la grande majorité des tâches énormément plus agréablement, mais ce n'est pas forcément le cas, en particulier quand la tâche a un aspect répétitif ou non prévu.

La ligne de commande, qui tire sa puissance de sa possibilité de combiner à l'infini des sous-tâches automatiques, et qui permet presque naturellement d'automatiser la tâche ainsi accomplie, peut alors se révéler plus efficace que l'interface graphique.

Scientifiques, ingénieurs et développeurs comptent parmi ses plus habituels utilisateurs.

Interface graphique et ligne de commande peuvent aussi se compléter l'une et l'autre : KDE est livré avec un terminal particulièrement ergonomique, et offre un mécanisme efficace (DCOP) pour piloter et par conséquent automatiser toutes ses applications graphiques depuis la ligne de commande.

Apple particulièrement reconnu pour ses interfaces graphiques, MacOS étant le premier dispositif commercialisé avec la gestion des fenêtre et de la souris, a aussi intégré un terminal en ligne de commandes compatible UNIX sur MacOS X.

Gestionnaires X Window

L'emploi du terme générique Linux est trompeur s'agissant de l'utilisation d'un ordinateur personnel. Il existe en réalité trois interfaces différentes, aux caractéristiques bien différentes et formant chacune un tout autonome : l'approche respectant les traditions centrée autour d'un gestionnaire de fenêtres d'une part, l'environnement KDE et l'environnement GNOME d'autre part.

Cependant, comme toutes ces interfaces sont basées sur X Window, leurs applications peuvent cohabiter et elles offrent des points communs dont l'affichage de fenêtres à distance (y compris via des protocoles compressés et chiffrés comme ssh et nox) et le copier-coller simplifié : un texte choisi par la souris est automatiquement copié, un clic milieu (ou un clic molette, ou sur les 2 boutons en même temps) suffit alors pour coller le texte à l'endroit désiré. Il n'y a par conséquent jamais besoin du clavier pour effectuer un copier/coller sous X.

Environnement graphique respectant les traditions (WindowMaker) sous Linux avec un simple gestionnaire de fenêtres et une suite hétéroclite d'applications.

Habituellement l'interface d'un dispositif d'exploitation basé sur le noyau Linux était une interface sobre ou alors spartiate, centrée autour d'un gestionnaire de fenêtres (il en existe de nombreux comme Window Maker ou IceWM) et d'une suite assez hétéroclite d'applications.

La fenêtre xterm donnant la possibilité une utilisation en ligne de commande n'est généralement jamais loin, l'informaticien appréciant ses puissantes possibilités d'utilisation qui proviennent de la filiation de GNU/Linux avec UNIX.

L'inconvénient d'un tel dispositif est le temps indispensable à personnaliser un tel environnement, et en particulier la non-standardisation des applications ainsi utilisées. Les applications qu'on peut voir sur la copie d'écran de droite (XMMS, RealPlayer, Mozilla Firefox, xterm, gaim, konqueror) suivent chacune leurs propres conventions : aspect, comportements, raccourcis claviers différents ; les copier-coller et glisser-déposer sont aléatoires…

Si individuellement des applications comme vim ou emacs peuvent effectivement avoir des aspects brillants, la totalité disparate de toutes ces applications en fait un dispositif complexe à appréhender. Le temps consacré à apprendre une application et les réflexes ainsi acquis ne peuvent être appliqués aux autres applications, un avantage énorme qu'apporte la standardisation de comportement des interfaces comme l'avait montré le Macintosh. À titre d'exemple, le raccourci clavier utilisé pour quitter une application peut être : Ctrl + Q ou Ctrl + C - Ctrl + X ou Ctrl + C ou juste q ou Esc ou encore  :qa! ou bye ou quit ou exit

L'utilisation d'un tel environnement régresse nettement ces dernières années avec la maturité des alternatives présentées ci-dessous. Elle perdure néanmoins chez des utilisateurs qui se sont faits à un tel dispositif, ou qui l'apprécient car il leur permet d'utiliser un Linux récent même sur des ordinateurs anciens.

Les environnements de bureau

Icône de détail Articles détaillés : KDE, GNOME et XFCE.
L'environnement KDE avec le navigateur Konqueror et le lecteur multimedia Amarok
L'environnement GNOME avec le lecteur multimédia Totem et le lecteur PDF Evince
L'environnement XFCE avec son panneau de configuration

L'état des lieux du précédent chapitre est décrit dans un manifeste[18] daté de 1996 ayant poussé Matthias Ettrich à fonder en réaction le projet KDE, puis Miguel de Icaza à fonder le projet GNOME l'année suivante, qui s'inspirent de Mac OS et de Windows sur le plan de l'ergonomie logicielle et de la standardisation des comportements.

Ces deux projets sont devenus les fédérateurs de Linux sur le poste de travail.

Chacun offre en effet :

  • aux programmeurs, un environnement de programmation particulièrement productif mais aussi des recommandations d'interfaces (en anglais : guidelines) servant à produire plus vite des applications plus simples à utiliser ;
  • aux traducteurs, une infrastructure. Ces deux environnements et leur myriade de logiciels sont traduits en plusieurs dizaines de langues[19] ;
  • aux artistes, des espaces de travail[20] pour exercer leurs talents ;
  • aux spécialistes d'ergonomie, la possibilité de le rendre plus simple et cohérent[21] ;
  • aux applications externes, un environnement de référence dans lequel s'intégrer[22] ;
  • et donc, à l'utilisateur, un environnement complet, intégré et homogène ainsi qu'une suite d'applications principales : explorateur de fichiers, navigateur web, lecteur multimédia, client email, carnet d'adresses, lecteur PDF, gestionnaire d'images.

Ces deux environnements de bureau ont atteint récemment une maturité certaine, citons l'année 2003 pour KDE[23], légèrement plus tard pour GNOME. Particulièrement actifs, ces deux projets ont néanmoins l'intention de se perfectionner nettement pour leurs prochaines versions majeures ; les efforts dans ce sens sont concentrés au sein des projets Appeal[24] pour KDE, et ToPaZ[25] pour GNOME.

Techniquement, ils reposent tous deux sur de nombreuses technologies communes, au premier rang desquelles le dispositif de fenêtrage X11. Pour éviter de dupliquer certains efforts, une zone informelle de collaboration entre ces projets du nom de Freedesktop a été mise en place.

C'est dans l'approche de l'ergonomie (celle-ci étant relative au type d'utilisateur) et dans la conception du rôle d'un environnement du bureau qu'ils changent : l'environnement KDE pousse loin la volonté d'intégration entre les applications, possède de particulièrement nombreuses fonctionnalités avancées et joue la carte de la configuration tout en veillant à avoir des bons choix par défaut ; GNOME se veut plus épuré et se consacre sur les tâches principales (reprenant la philosophie making things just work). Chacun plaît, donc, à un public différent.

On peut noter aussi la montée en puissance d'un troisième environnement de bureau nommé XFCE, qui vise à apporter un environnement complet basé sur GTK+ comme GNOME, tout en restant plus léger que ce dernier ou KDE.

Offre en logiciels

La communauté Linux a produit la plupart de logiciels utilisables dans de nombreux domaines.
Des exemples de logiciels donnés à titre indicatif :

La plupart des distributions Linux proposent un programme servant à naviguer dans une liste de milliers de logiciels libres testés et préconfigurés particulièrement pour une distribution. Ces programmes libres sont alors téléchargés et installés en un clic de souris, avec un dispositif de signature électronique garantissant que personne ne leur a ajouté de virus ou de spyware.

Certains logiciels propriétaires importants ont aussi une version Linux. C'est le cas de Opera, Macromedia Flash Player, Acrobat Reader, NeroLinux ou Skype par exemple.

Nexuiz, un FPS sous Linux

La notion de portabilité sert à désigner la capacité d'un programme à être utilisé sous différents dispositifs d'exploitation ou architectures.

Enfin, il est envisageable d'utiliser des logiciels faits pour Microsoft Windows sur un poste Linux grâce à une implémentation de l'API Windows sous Linux comme WINE. Des offres commerciales basées sur WINE comme CrossOver Office permettent d'utiliser presque sans problèmes des logiciels tels Microsoft Office et Adobe Photoshop issus du monde Windows.

Jeux vidéo

Icône de détail Article détaillé : liste de jeux sous GNU/Linux.

Il existe de nombreux[26] jeux disponibles sous Linux, gratuits ou payants, libres ou propriétaires. L'offre comporte autant des petits jeux de bureautique (cartes, démineur, échecs, golf) que des jeux commerciaux récents (Enemy Territory : Quake Wars)

Certains jeux sont conçus pour tourner nativement sous Linux (Quake 3 par exemple), et d'autres peuvent être lancés avec programmes implémentant l'API Windows sous Linux. Il en existe plusieurs implémentations, dont certaines particulièrement pour les jeux, donnant la possibilité ainsi de faire fonctionner de nombreux jeux conçus pour Windows, dans des environnements comme Cedega et WINE. Le dernier recours des joueurs linuxiens consiste tout simplement à utiliser parallèlement Windows sur le même ordinateur grâce au multiboot ou à la virtualisation.

Programmes shell

Session interactive avec le shell Bash

Les programmes les plus connus en mode texte accessibles depuis la ligne de commande comprennent vim, emacs, sed, apt… Une certaine partie d'entre eux peut aussi s'utiliser par l'intermédiaire d'une interface graphique.

D'autre part, les programmes fonctionnant en mode console sont assez nombreux. Les raisons sont multiples :

  • Historique (à l'origine, Linux était dépourvu d'environnement graphique).
  • Efficacité (les programmes qui n'utilisent pas l'environnement graphique demandent moins de ressources).
  • Rapidité (ouvrir une console pour y taper une commande est fréquemment bien moins long que de passer par les divers menus d'un gestionnaire de fenêtres, ou d'un environnement graphique)
  • Meilleur contrôle.
  • etc.

L'utilisation de ces programmes peut s'avérer complexe pour une personne n'étant pas habituée à travailler en mode texte[27], des personnes venant de Windows par exemple. D'un autre côté, ils sont assez prisés par les utilisateurs avancés des dispositifs de type UNIX.

Bibliothèques libres

Les logiciels qui utilisent une bibliothèque libre peuvent fonctionner sur Linux et sur l'ensemble des plates-formes où la bibliothèque est implantée. Ces bibliothèques peuvent ajouter une surcouche graphique sur des applications texte déjà existantes comme c'est le cas de Vim, mais elles servent en particulier à développer des logiciels accessibles aux non-informaticiens et disposant des fonctionnalités autorisées par les interfaces graphiques, comme le glisser-déposer, les manipulations à la souris, etc.

D'autres applications comme Blender ou Google Earth sont un cas à part car ils utilisent la bibliothèque OpenGL conçue pour la base à l'implémentation ainsi qu'à la gestion de programmes utilisant la 3D (mais également la 2D).

Émulation

Plusieurs logiciels d'émulation existent servant à simuler le fonctionnement de dispositifs d'exploitation concurrents ou des environnements de jeu.

Émulation d'ordinateurs

Les programmes Steem et ARAnyM émulent une bonne partie des applications rédigées pour les machines Atari, surtout les Atari ST et Atari TT, (Unix Amiga Emulator) permet d'émuler le Commodore Amiga, Basilik les anciens Mac 68000 d'Apple. Tous ces émulateurs émulent les microprocesseurs de la famille 68000 de Motorola qui équipaient ces ordinateurs, mais aussi les coprocesseurs spécialisés de l'Amiga.

MESS (fréquemment associé a MAME) permet d'émuler de la même façon la plupart de micro-ordinateurs 8bits. Il existe aussi des émulateurs spécialisés pour chacun de ces micro-ordinateurs. Euphoric pour les Oric, FMSX pour les MSX, mais également des émulateurs Spectrum, Commodore, etc.

Utilisation d'application pour Microsoft Windows

Des applications développées pour Windows peuvent tourner sous un dispositif Linux via les applications Wine et son dérivé commercial Cedega qui réimplémente[28] le fonctionnement des principales API de Microsoft Windows. Le microprocesseur n'est pas émulé, seul les fonctions des APS sont remappées à la volée sur les API utilisées nativement dans Linux. Par exemple : DirectX utilise OpenGL, la gestion de l'impression est relayée à CUPS ou LPR, des périphériques USB à libusb, les tablettes graphiques à XInput, etc. Cela permet dans de nombreux cas des performances proche de l'execution native, tout en évitant les problèmes de certains pilotes de périphériques inhérent à Windows. Occasionnellemen spécifiques, les performances de certaines applications peuvent se trouver dégradées. De nombreux utilitaires, applications de tous domaines et jeux tournent idéalement, mais pas tous. Le site de Wine référence les applications fonctionnant et celles posant problèmes.

Virtualisation

En outre, Linux ouvre aussi la possibilité d'obtenir une idéale séparation entre plusieurs environnements virtuels tournant sur un seul ordinateur physique, en prenant en compte les modules de virtualisation présents dans les processeurs récents comme AMD-V sur AMD et Intel-VT (ou IVT) sur Intel. Ces environnements de virtualisation permettent d'exécuter des environnements différents ou plusieurs environnements identiques sur une même machine, tout en assurant une certaine sécurité dans la séparation des accès. Ce dispositif est utilisé depuis longtemps par les mainframes d'IBM. IBM a d'ailleurs porté Linux sur celles-ci pour permettre à ses clients de continuer à les utiliser avec un dispositif plus moderne.

Virtualbox est plutôt orienté poste de travail, servant à faire tourner un dispositif Windows (par exemple) dans une fenêtre et ainsi de garder la stabilité du dispositif Linux, tout en utilisant certaines applications disponibles sur ces dispositifs. Cela sert à migrer l'environnement de travail en douceur et sans problèmes. Le dispositif hôte Linux n'est pas affecté par le dispositif virtuel. Il reste par conséquent utilisable, même en cas de problèmes que pourrait rencontrer le dispositif virtuel.

Xen et VMware sont quant à eux plus orientés serveur, ils donneront de meilleurs performances concernant l'exécution de machines virtuelles pour délivrer des services.

Il en existe aussi d'autres, comme Qemu ou encore Bochs qui lui émule aussi le processeur, rendant le dispositif invité bien plus lent.

Prise en charge du matériel

La prise en charge de l'équipement matériel est l'une des critiques principales faites à Linux. En effet, l'ensemble des matériels pour micro-ordinateurs ne sont pas nécessairement pris en charge directement par Linux et les pilotes développés par les constructeurs et compatibles avec Linux ne sont pas forcément disponibles. Certains fabricants fournissent toujours des pilotes pour Microsoft Windows et Mac OS X, tandis que sous Linux, la communauté est fréquemment obligée de les développer elle-même, fréquemment par rétro-ingénierie. Quelquefois, la communauté préfère développer des pilotes libres stables quoique des pilotes propriétaires développés par les constructeurs existent (c'est le cas pour les cartes graphiques ATI ou NVidia). Dans cette optique, les pilotes nécessaires pour faire fonctionner pleinement un ordinateur sont intégrés à la majorité des distributions Linux. Ce sont les périphériques de second niveau qui risquent dans certaines circonstances de ne pas avoir de pilotes disponibles, surtout certaines imprimantes, modems, webcams, etc. Cependant les utilisateurs de Windows ou MacOS sont quelquefois aussi confrontés à des problèmes de pilotes quand ils installent une nouvelle version de leur dispositif et l'absence de code source empêche une recompilation des pilotes propriétaires. Enfin, il arrive qu'il n'y ait des pilotes que pour Linux, et pas pour Windows ou Mac (supercalculateurs, serveurs internet haut de gamme, consoles de jeu PlayStation, anciens périphériques dont le support à été arrêté par les constructeurs…). Le matériel ancien peut être le plus souvent recyclé sous Linux, car la pérennité des pilotes libres est aussi l'un des points fort de Linux.

La première raison de cette situation est le faible impact de Linux chez les particuliers, ce qui n'incite pas les fabricants à investir dans le développement de pilotes pour cet environnement. La seconde raison est le refus de certaines distributions (Fedora ou Debian, par exemple) d'embarquer des pilotes sous licences propriétaires, même lorsque ceux-ci existent, ce qui oblige l'utilisateur à les trouver ainsi qu'à les installer manuellement. Enfin, l'absence d'une API fixe dans le noyau Linux oblige les fabricants à délivrer des binaires des pilotes adaptés à chaque version du noyau.

Les utilisateurs qui travaillent sur plusieurs plates-formes et qui ont besoin de ces pilotes peuvent trouver des versions développées par de tierces parties, mais de tels pilotes ne supportent le plus souvent qu'un ensemble rudimentaire de fonctions, et n'apparaissent qu'après la sortie du matériel, avec un certain temps de latence. Il existe cependant des mécanismes pour faire fonctionner certains pilotes développés pour d'autres dispositifs d'exploitation (comme NdisWrapper).

Les webcams sont , par exemple, en particulier concernées par cette absence de pilotes, mais le protocole USB video device class ou UVC sert à répondre à ce problème avec de nombreuses webcams supportant ce protocole [29]. Actuellement de plus en plus de grands constructeurs font des efforts pour développer ou apporter les informations pour le développement de pilotes libres pour Linux, comme Creative Labs pour ses webcams ou cartes sons [30], Intel (processeurs, chipsets 3D, cartes réseau, etc. ) ou des assembleurs (l'Américain Dell [31] et le Taïwanais Asus, poussé par Intel [32], mais aussi les Chinois Lineo ou Everex vendent par exemple des ordinateurs avec Linux préinstallé, mais de nombreux autres composants nécessitent de vérifier la disponibilité de pilotes avant l'achat, s'ils sont conçus pour une utilisation sous Linux.

Aujourd'hui, Intel a une véritable stratégie pour s'imposer sur le marché des Ultra-Mobile PC en proposant aux constructeurs une plateforme construite autour de GNU/Linux (projet Moblin), c'est le cas récent de la machine EeePC d'Asus et de plusieurs machines du même créneau.

Serveur
Icône de détail Articles détaillés : Serveur informatique et UNIX.
De nombreux serveurs de la Wikimedia Foundation fonctionnent sous LAMP (Linux-Apache-MySQL-PHP)

À cause de la parenté de Linux avec UNIX, Linux s'est vu consacré sur le marché des serveurs informatiques particulièrement rapidement. Un point essentiel a été la possibilité d'utiliser un dispositif d'exploitation de type UNIX sur du matériel compatible PC, nettement moins cher que les solutions à base d'UNIX propriétaire et de matériel spécifique. De nombreux logiciels serveurs particulièrement demandés et particulièrement utilisés (serveur web, base de données, Groupware, serveur de messagerie électronique…) sont disponibles gratuitement, généralement sans aucune limitation, et fiables, la part de marché de Linux dans ce domaine a en conséquence crû rapidement.

Linux ayant une réputation de stabilité et d'efficacité dans la maintenance, il remplit les exigences posées à tout dispositif d'exploitation pour serveurs. Qui plus est , la modularité d'un dispositif basé sur le noyau Linux permet l'exploitation de serveurs dédiés à une tâche spécifique. Le portage du noyau Linux sur de nombreux composants hardwares fait que Linux est actuellement utilisable sur l'ensemble des architectures utilisées dans ce domaine. Le matériel utilisable est en conséquence énorme. Les derniers IBM eServer p5 et IBM eServer i5 sont par exemple supportés par IBM avec un dispositif d'exploitation Linux et permettent d'y exécuter plusieurs dispositifs Linux en parallèle.

La part de marché des serveurs Linux s'établit en 2004 à à peu près 10 % avec une forte croissance annuelle de 50 % [Information de l'article allemand ; sources à trouver]. Il est utilisé dans environ l'ensemble des domaines. Un des exemples les plus connus est résumé par l'acronyme LAMP, où Linux propulse un serveur web Apache associé à la base de données MySQL et au langage de programmation PHP (alternativement : Perl ou Python). Linux est aussi fréquemment utilisé comme serveur de fichiers, le plus fréquemment dans les réseaux Windows grâce au serveur Samba, moins fréquemment sous NFS ou Appleshare.

Sécurité réseau

Linux, qui jouit d'une bonne réputation en matière de sécurité et de performance (passage à l'échelle) est particulièrement utilisé dans le domaine des réseaux informatiques, par exemple comme passerelle, comme routeur ou comme pare-feu.

Ordinateur central

La disponibilité du code source, et la possibilité qui en découle d'adapter le dispositif à une tâche précise, a permis à Linux de faire son entrée dans les centres de calculs. Sur ce marché des ordinateurs centraux, gros ordinateurs ultra-fiables optimisés pour le traitement massif de données, omniprésents dans les banques, les sociétés d'assurances et les grandes entreprises, Linux fait de plus en plus concurrence aux dispositifs UNIX propriétaires qui étaient jadis la norme.

Grappes de serveurs

Linux a été particulièrement tôt utilisé dans le domaine des grappes de serveurs (en anglais : clusters), par exemple par le moteur de recherche Google dès le milieu des années 1990. Dans cette configuration, associée à la notion de grille de calcul, de simples ordinateurs tournant sous une distribution spécialisée de Linux travaillent indépendamment au sein d'un grand réseau d'ordinateurs.

Superordinateurs

Les superordinateurs sont conçus pour atteindre les plus hautes performances envisageables avec les technologies connues, surtout en termes de vitesse de calcul. En novembre 2006, selon TOP500[33] Linux fait tourner 74% des cinq cents plus puissants ordinateurs du monde (contre 20 % pour UNIX) dont les plus puissants, les deux serveurs Blue Gene d'IBM (40 960 et 131 072 processeurs). En novembre 2007, c'est plus de 85 % des superordinateurs qui utilisent Linux, contre 6% pour UNIX et 1, 20 % pour Windows. En novembre 2008 c'est 87.8 % des superordinateurs qui se trouvent sous Linux contre 4.60 % pour UNIX. http ://www. top500. org/stats/list/32/osfam

Embarqué

Sharp Zaurus SL-5500 avec l'interface graphique OPIE et le logiciel OpenZaurus basé sur Linux

Linux se trouve aussi au cœur de nombreux appareils informatiques ou d'électronique grand public, et quelquefois sans que l'usager le sache. Il s'agit surtout d'équipement réseau et de petits appareils numériques conçus pour la consommation de masse, équipés généralement d'un processeur spécialisé économe en énergie et d'une mémoire flash.

Le succès de Linux dans ce domaine tient, ici comme ailleurs, à ce que les fabricants apprécient de pouvoir d'une part adapter le logiciel à leurs besoins (consommation, interface, fonctions annexes, etc. ), d'autre part de bénéficier de l'expérience et du travail d'une communauté active. Linux est aussi apprécié dans ce domaine pour sa fiabilité, sa résistance aux attaques des pirates informatiques sur les réseaux et évidemment sa gratuité.

Des forums de coopération spécialisés aident les fabricants de ces produits en mettant à disposition instructions, programmes et exemples de codes, et en s'efforçant de standardiser les interfaces de programmations de Linux dans l'embarqué. L'OSDL a lancé le 17 octobre 2005 la Mobile Linux Initiative pour accélérer la progression de Linux dans ce domaine.

Réseaux et communication
Linux fait tourner plusieurs routeurs dont certains modèles de Linksys, mais aussi divers terminaux apportés par des fournisseurs d'accès Internet (comme la Freebox en France).
Téléphones et assistants personnels
Linux se retrouve aussi sur une gamme de téléphones portables ("Linux phones" : Motorola, etc. ), sur l'assistant personnel Sharp Zaurus et les tablettes Internet Nokia 770, Nokia N800 et Nokia N810. Dans le domaine des assistants de navigation personnels, les dispositifs GPS autonomes de TomTom sont conçus à partir d'une plate-forme Linux.
Multimédia
Linux est utilisé dans des lecteurs de salon DivX, des téléviseurs et des décodeurs TNT, sur des baladeurs audio comme ceux de SanDisk et sur les baladeurs multimédias d'Archos.
Console de jeu
La GP2X de GamePark, console de jeux vidéo portable
La PlayStation 3 de Sony utilise un dispositif d'exploitation avec le noyau Linux développé particulièrement pour la machine.

Linux et la sécurité

Les raisons pour lesquelles Linux est connu avoir une bonne sécurité informatique sont diverses et dépendent aussi du domaine d'utilisation.

Ainsi, sur le poste de travail, Linux bénéficie d'une stricte séparation des privilèges, ce qui dans la pratique n'est fréquemment pas utilisé avec des dispositifs concurrents. Une des conséquences est qu'un ver ou virus informatique ne peut accéder qu'à une partie des ressources et fonctionnalités d'un dispositif Linux, mais ni aux données importantes du dispositif, ni aux données d'éventuels autres utilisateurs.

Par comparaison avec d'autres dispositifs grand-public, Linux, et avant lui UNIX, s'est propagé en premier lieu parmi des gens possédant un solide bagage technique et sensibles aux problèmes de sécurité informatique. Le développement de Linux s'est , donc, déroulé dans un contexte où la sécurité était une question critique, comme en témoigne le nombre de logiciels de qualité dans ce domaine qui sont libres et originaires du monde Linux/UNIX[34].

Dans le domaine des serveurs, le degré de sécurité dépend, par comparaison, avant tout du degré d'expérience qu'a l'administrateur dispositif. Là, Linux marque des points grâce à sa liberté d'utilisation, qui permet sans risque et sans surcoût de tester abondamment divers scénarios sur d'autres ordinateurs, et d'y acquérir ainsi une expérience utile.

Il existe une série de distributions particulièrement axées sur la sécurité, et des initiatives telles que SELinux de la National Security Agency pour atteindre des niveaux de protection encore plus hauts. Mais également, une série de distribution axée sur l'anti-sécurité, comme Damn Vulnerable Linux, pour sensibiliser les experts et les aspirants, aux problématiques de sécurité sur ce dispositif d'exploitation.

Un autre argument avancé est la variété des plates-formes matérielles supportées, mais aussi les solutions logicielles. Une faille de sécurité touchant le plus populaire client email ne touchera qu'une fraction des linuxiens ; par contraste, une faille touchant Outlook Express peut toucher d'un coup une proportion énorme des utilisateurs de Windows. Cette thèse est développée dans un rapport rédigé par des sommités du domaine comme Bruce Schneier pour le compte de la CCIA et reprise par la société Gartner dans un document[35]. Une partie est traduisible ainsi :

«La plupart des ordinateurs tournent sous Microsoft™, et , donc, la majorité des ordinateurs du monde sont vulnérables aux mêmes virus ainsi qu'aux mêmes vers au même moment. L'unique moyen d'éviter cela est d'éviter la monoculture logicielle dans le domaine des dispositifs d'exploitation pour les mêmes raisons raisonnables et évidentes pour lesquelles on évite la monoculture en matière d'agriculture. Microsoft exacerbe ce problème via une panoplie de pratiques visant à verrouiller ses utilisateurs à sa plate-forme. L'impact sur la sécurité de ce verrouillage est réel et représente une menace pour la société.»

Enfin, le fait que Linux et nombre de logiciels tournant sous Linux soient des logiciels libres permet que son code source soit étudié d'un œil critique par quiconque désirant le faire, que ce soit pour effectuer des adaptations, dans un cadre éducatif, pour répondre aux intérêts privés d'une entreprise/institution ou par simple intérêt personnel. En relation avec cela, on entend fréquemment l'argument que les failles de sécurité sont corrigées plus rapidement, affirmation acceptée et réfutée par diverses études, en fonction le plus souvent de leur source de financement. Enfin, la liberté des logiciels rend inutile le recours au piratage des logiciels, aux cracks ou autres sites warez particulièrement populaires parmi les adeptes des autres dispositifs d'exploitation, et qui forment un vecteur d'infection des ordinateurs.

Reste que Linux n'est pas complètement insensible aux problèmes de sécurité, comme l'a montré le ver Slapper en septembre 2002, premier du genre à toucher un nombre notable d'ordinateurs sous Linux, avant tout des serveurs web tournant sous Apache (6 000 à l'apogée du ver[36]).

De plus Linux reste un dispositif d'exploitation vulnérable comme l'ensemble des autres, ainsi près de 4 900 vulnérabilités ont été recensées entre 2003 et 2008, celles-ci sont réparties sur les différentes distributions disponibles [37]. Celles-ci ont été, pour la majorité, corrigées assez rapidement, alors que d'autres subsistent.


Gestion numérique des droits

La gestion numérique des droits (DRM) concerne le domaine du multimédia, et surtout la musique et les vidéos qui peuvent être acquises sur Internet. Certaines œuvres sont protégées par des verrous numériques, visant à contrôler l'utilisation de l'œuvre, par exemple en limitant le nombre d'écoutes ou de copies envisageables. Ces DRM nécessitent l'emploi d'une technologie spécifique, qui est la propriété exclusive du fabricant et vendeur desdits DRM, ce qui explique que la lecture d'une œuvre protégée se trouve liée à l'utilisation d'un programme spécifique. Les deux plus grand fabricants de dispositifs de gestion des droits numériques, Microsoft et Apple, conditionnent l'usage des œuvres protégées par leurs dispositifs à l'utilisation respective de Windows Media Player, et de iTunes. Ces sociétés vendant leur propre dispositif d'exploitation, elles ne souhaitent pas proposer de version de leurs programmes pour Linux. Ainsi, il n'est fréquemment pas envisageable pour les utilisateurs de Linux d'acheter en ligne de la musique sur un site de téléchargement payant, ou d'écouter de la musique déjà acquise et téléchargée.

Il existe aussi des DRM sur les CD audio, mais ceux-ci sont nettement moins standardisés et moins courants. La majorité sont conçus pour fonctionner avec les dispositifs d'exploitation de Microsoft et sont par conséquent susceptibles d'être complètement inefficace pour un utilisateur de Linux.

Il ne s'agit pas de limitations techniques, puisque des dispositifs de gestion libres existent [38]. Voir aussi Linus Torvalds, selon lequel Linux et la gestion des droits ne sont pas incompatibles. [39]

Critiques

Brad Spengler développeur chez grsecurity accuse Linux de quelquefois centrer ses efforts sur les fonctionnalités au détriment de la sécurité. Il prétend que Linus Torvalds lui aurait dit ne pas être intéressé par l'ajout d'options de sécurité utiles pour éviter des débordements de tampon, car cela ralentirait le chargement des applications[40].

Il reproche l'absence d'une personne chargée officiellement de la sécurité, avec qui il serait envisageable de communiquer en privé en toute sécurité. À la place l'unique solution est d'envoyer un e-mail sur une liste de diffusion relative aux questions de sécurité où les failles découvertes sont quelquefois utilisées à des fins malveillantes avant qu'une mise à jour de sécurité ne soit diffusée, tandis que les usagers de Linux ne sont pas au courant de l'existence de cette faille[40].

Enfin il remet en cause l'implantation du dispositif LSM depuis la version 2.6 du noyau qui aurait été implanté par laxisme et qui favoriserait l'insertion de rootkits invisibles au sein du dispositif en les faisant passer pour des modules de sécurité[41], mais cela est devenu impossible depuis la version 2.6.24[42]. D'autres développeurs du noyau reprochent à ce dispositif de consommer des ressources non négligeables et de permettre le détournement de la licence GPL du noyau en y ajoutant des composantes propriétaires.

Notes et références

  1. En embarqué, le dispositif contient fréquemment BusyBox et uClibc.
  2. la cathédrale et le bazaar, d'Eric S. Raymond.
  3. Selon Lars Wirzeniu dans une présentation donnée en 1998 : Linux Anecdotes
  4. IBM investit 1 milliard de dollars en 2001 pour le développement de logiciels fonctionnant sous Linux.
  5. La chronologie de RedHat Linux
  6. Page Debian parlant d'Unifix et de son dérivé LINUX-FT
  7. (en) POSIX. 1 (FIPS 151-2) Certification de LINUX-FT
  8. Federal Information Processing Standard
  9. (en) The 1.2.13 kernel certified POSIX. 1 Kernel 1.3.59 passed certification tests
  10. Page du site Debian parlant de la certification POSIX.
  11. Sur livecdlist. com, Knoppix est classé 5e sur 315 (au 1er février 2008
  12. Pour la France, voir les articles L113-3, L111-1 et L122-1 du code de la consommation sur Légifrance
  13. Detaxe. org - Non à la vente liée des logiciels - Oui à l'information des consommateurs
  14. "Balade au pays ou Linux est préinstallé sur (presque) l'ensemble des ordinateurs. ", Roberto Di Cosmo, 2005, http ://www. dicosmo. org/LPT/
  15. étude de la part de marché des ventes de machines sous Linux par IDC
  16. statistiques XiTi
  17. (en) OS Platform Statistics sur w3schools. com
  18. (en) Le manifeste de 1996, montrant l'obligation d'un environnement de travail.
  19. Voir l'état des traductions de KDE sur l10n. kde. org et de GNOME sur gnome. org.
  20. Voir les espaces de travail de KDE sur kde-artists. org et de GNOME sur art. gnome. org
  21. openusability, GNOME Human Interface Guidelines et l'équivalent KDE sont conçus pour rendre plus simple et plus cohérente l'interface homme-machine.
  22. Deux projets : kde. openoffice. org et www. gnome. org/projects/ooo/ ont permis l'intégration d'OpenOffice. org dans les deux environnements.
  23. (en) [pdf] Voir ce rapport évaluant la prise en main de KDE 3.1 par des utilisateurs habitués à Microsoft Windows.
  24. Le site officiel d'Appeal
  25. Le site officiel de ToPaZ
  26. Linux-pedia -liste de jeux
  27. (fr) Toute la documentation Linux, en français, pour les commandes en mode texte : Tous les MAN et HOWTO Linux en Français
  28. Wine : «Wine Is Not An Emulator» (en français «Wine n'est pas un émulateur»)
  29. Support UVC sur Linux et webcam supportées
  30. Webcams Creative labes sur Creative Opensource
  31. Ordinateur Dell vendu avec Linux préinstallés
  32. Ultraportable eeePC Asus avec Linux préinstallé
  33. Statistiques sur les dispositifs d'exploitation utilisés par les superordinateurs.
  34. insecure. org propose un classement des logiciels ayant trait à la sécurité.
  35. (en) [pdf] CyberInsecurity : The cost of Monopoly, un document du CCIA dénonçant des dangers d'un dispositif monopolitaire.
  36. (en) vnunet. com annonce l'évolution de Slapper en septembre 2002.
  37. Site recensant les failles de Linux.
  38. (de) Julius Stiebert : DRM-Spezifikationen von Sun auf golem. de , 21. März 2006
  39. (de) Linus Torvalds : Flame Linus to a crisp! auf der LinuxKernel-Mailing-Liste, 23. April 2003
  40. ab (en) Developer Raps Linux Security
  41. (en) politique envers le dispositif LSM sur grsecurity. net
  42. (en) Article sur lwn. net sur le passage en API statique de LSM

Bibliographie

Liens externes


Recherche sur Amazone (livres) :




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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 23/03/2009.
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